Dossier sur la reproduction du chien et l’accouplement 🐾

Vous aimeriez que votre chienne donne naissance à des petits ? Vous souhaitez tout savoir sur la reproduction du chien ?
De la période des chaleurs à la gestation, en passant par les soins à apporter aux chiots, chaque étape est cruciale pour assurer le bien-être de la mère et des petits.

Dans cette articles, vous trouverez toutes les informations importantes pour accompagner votre chienne tout au long de ce processus naturel, éviter les erreurs courantes et garantir une portée de chiots en pleine santé.

Pourquoi faire reproduire sa chienne ou son chien ?

Faire se reproduire sa chienne est une décision qui doit être mûrement réfléchie. Si l’idée d’avoir une portée de chiots peut sembler attendrissante, elle nécessite une prise de conscience des responsabilités, des besoins de l’animal, et des impacts sur sa santé. Voici les principales raisons, mais aussi les points de vigilance à considérer avant de franchir le pas.

• Préserver une race ou un pedigree
• Raisons affectives ou familiales
• Gagner de l’argent grâce à la vente des chiots

Les cycles sexuels et la reproduction du chien

Comprendre les cycles sexuels des chiens est indispensable pour les propriétaires souhaitant de chiens. Le cycle sexuel diffère chez la chienne et le chien mâle, tant sur le plan biologique que comportemental. Voici les explications complètes pour mieux connaître ces cycles et leurs implications.

Le cycle sexuel chez la chienne

Le cycle sexuel de la chienne se divise en plusieurs phases, avec des périodes de chaleur où elle est réceptive à l’accouplement. Ces cycles varient selon les races, l’âge et la santé de l’animal.

Les périodes de chaleurs

Les chaleurs, aussi appelées « oestrus », sont les périodes où la chienne peut être fécondée. Elles apparaissent généralement dès la puberté et se produisent de façon cyclique.

• Première occurrence des chaleurs selon les races
  La première période de chaleurs survient entre 6 et 24 mois, selon la taille et la race. Les petites races entrent en chaleur plus tôt, généralement vers 6-8 mois, tandis que les grandes races peuvent attendre jusqu’à 18-24 mois.
• Fréquence et durée des chaleurs
  En moyenne, une chienne connaît deux périodes de chaleurs par an, avec un cycle de 6 mois. La durée des chaleurs varie de 2 à 3 semaines, dont environ 9 jours de phase fertile.

Signes annonciateurs des chaleurs

Il est important de reconnaître les signes indiquant que la chienne entre en chaleur afin de mieux gérer cette période.

Les premiers signes incluent des écoulements vulvaires rouges, un gonflement de la vulve et des changements de comportement : nervosité, besoin d’attention, marquage urinaire, etc. La chienne peut aussi adopter une posture de soumission face aux mâles.

Âge idéal pour la reproduction

Faire reproduire une chienne trop tôt peut entraîner des complications de santé. Il est donc crucial d’attendre qu’elle soit suffisamment mature.
Les vétérinaires recommandent d’attendre le troisième cycle de chaleurs pour envisager une reproduction, soit entre 18 et 24 mois selon la race. Cela permet de garantir que la chienne est physiquement et mentalement prête à porter une portée

Le cycle sexuel chez le chien mâle

Contrairement à la chienne, le chien mâle n’a pas de cycle sexuel régulier. Il est potentiellement fertile toute l’année et réagit aux stimulations externes.

Absence de cycle régulier

Le chien mâle atteint sa maturité sexuelle entre 6 et 12 mois, selon sa race. Contrairement à la femelle, il n’a pas de période spécifique de fertilité et peut s’accoupler à tout moment.

Comportement du mâle en présence d’une femelle en chaleur

Lorsqu’un mâle détecte une femelle en chaleur, son comportement change radicalement. Il devient agité, cherche à s’approcher de la femelle, et peut même adopter des comportements de fuite pour la rejoindre.

• Les mâles sont capables de sentir une femelle en chaleur à plusieurs kilomètres grâce à leur odorat très développé.
• Ils peuvent présenter des signes d’excitation : halètement, marquage intensif, et gémissements.

Âge idéal pour le premier accouplement

Bien que le mâle soit biologiquement apte à se reproduire dès 6 mois, il est conseillé d’attendre qu’il ait atteint sa pleine maturité physique.

• Petites races : dès 12 mois.
• Grandes races : attendre 18 à 24 mois.

Cela permet d’assurer une bonne qualité de la semence et d’éviter des comportements immatures qui pourraient compromettre l’accouplement.

Les étapes de l’accouplement chez le chien

L’accouplement chez le chien est un processus naturel qui se déroule en plusieurs étapes. Il implique des comportements instinctifs de la part des deux partenaires et nécessite parfois une intervention humaine pour éviter les complications, surtout chez les chiens novices. Voici un guide détaillé des différentes phases de l’accouplement, depuis la parade nuptiale jusqu’au comportement post-copulatoire dans le cadre de la reproduction du chien.

La parade nuptiale

La parade nuptiale est la première étape de l’accouplement. Elle permet aux deux chiens d’établir un contact, d’évaluer la réceptivité de la femelle et de créer un climat propice à la saillie.

Comportements précopulatoires

Les comportements précopulatoires varient selon le tempérament et l’expérience des chiens. Ces interactions sont primordiales pour assurer une saillie réussie.

• Flairage mutuel et jeux de séduction
  Le mâle commence généralement par flairer les parties génitales de la femelle pour détecter les phéromones qu’elle dégage pendant les chaleurs. S’il perçoit une réceptivité, il peut adopter des comportements de séduction, comme des mouvements de tête, des léchages et des petites bousculades.
• Signes que la chienne accepte l’accouplement
  Une chienne réceptive adopte une posture spécifique : elle écarte légèrement les pattes arrière, soulève la queue et reste immobile, un comportement appelé « réflexe de lordose ». Si la femelle s’éloigne ou grogne, cela signifie qu’elle n’est pas prête.

La saillie

Une fois la parade nuptiale effectuée, le mâle tente de monter la femelle. La saillie peut durer plusieurs minutes et comprend deux étapes principales : la monte et la pénétration, puis le nouage.

La monte et la pénétration

La monte est le moment où le mâle grimpe sur la femelle pour amorcer la pénétration.

• Rôle du chien expérimenté vs chien novice
  Un chien expérimenté sait instinctivement trouver la bonne position et procéder à la pénétration rapidement. À l’inverse, un chien novice peut se montrer maladroit, nécessitant parfois une assistance du propriétaire pour le guider.
• Importance des positions de la chienne
  Pour faciliter la saillie, la chienne doit adopter une position stable, avec les pattes bien écartées. Si elle bouge ou s’assoit, cela peut interrompre le processus. Il est important de s’assurer que la femelle est à l’aise et détendue.

Le processus de nouage

Le nouage, ou « verrouillage », est une phase unique de l’accouplement chez le chien. Ce phénomène physiologique garantit que le sperme reste dans l’appareil reproducteur de la femelle.

• Explication du phénomène de nouage
  Lors de la pénétration, le bulbe du pénis du mâle gonfle à l’intérieur du vagin de la femelle, créant un verrou naturel qui empêche le retrait immédiat. Ce nouage favorise la fécondation en retenant le sperme dans l’utérus de la femelle.
• Durée et précautions à prendre
  Le nouage peut durer de 10 à 30 minutes. Pendant cette période, il est crucial de ne pas forcer les chiens à se séparer, car cela pourrait causer des blessures graves aux deux animaux. Les propriétaires doivent rester calmes et surveiller la situation pour éviter tout incident.

L’éjaculation du mâle

L’éjaculation chez le chien mâle se produit pendant le nouage et se divise en trois phases distinctes.

Les trois phases de l’éjaculation

1. Phase urétrale
   Cette première phase sert à évacuer les éventuelles impuretés du canal urétral pour préparer l’arrivée du sperme. Il s’agit d’un liquide clair sans spermatozoïdes.
2. Phase spermatique
   La deuxième phase est celle où le mâle libère le sperme contenant les spermatozoïdes. C’est la phase la plus importante pour la fécondation.
3. Phase prostatique
   La dernière phase consiste en la libération d’un liquide prostatique qui aide à pousser le sperme plus loin dans l’appareil reproducteur de la femelle et à protéger les spermatozoïdes.

Le comportement post-copulatoire

Une fois le processus de nouage terminé et les deux chiens séparés, le comportement des deux partenaires change progressivement pour revenir à un état calme.

Léchage des parties génitales

Il est fréquent de voir les deux chiens se lécher les parties génitales après la saillie. Cela fait partie de leur comportement naturel pour se nettoyer.

Retour à un état calme

Après l’accouplement, les chiens retrouvent leur calme en quelques minutes. Le mâle peut sembler épuisé, tandis que la femelle peut chercher à s’isoler. Il est important de veiller à leur confort et de leur offrir un espace tranquille pour se reposer.

Précautions à prendre pendant l’accouplement

L’accouplement chez le chien peut sembler naturel et instinctif, mais il comporte des risques, notamment si les chiens sont inexpérimentés. Une bonne préparation et une surveillance attentive sont essentielles pour assurer la sécurité des deux partenaires et maximiser les chances de réussite. Voici les précautions à prendre pour encadrer correctement cette étape cruciale.

Surveillance de l’accouplement

Surveiller l’accouplement permet d’éviter les blessures et les comportements dangereux. Il est particulièrement important de rester attentif lors du phénomène de nouage, une phase délicate du processus.

Pourquoi il est déconseillé de séparer deux chiens noués

Le phénomène de nouage est une étape naturelle qui garantit une meilleure rétention du sperme dans l’appareil reproducteur de la femelle. Cependant, certains propriétaires, mal informés, tentent de séparer les chiens par peur qu’ils restent coincés trop longtemps

Forcer deux chiens noués à se séparer peut entraîner des blessures graves. Le nouage peut durer jusqu’à 30 minutes. Durant cette période, il est important de laisser les chiens tranquilles et de ne pas les perturber.

Risques de blessures : fracture de l’os pénien et déchirure vaginale

Séparer les chiens de force peut provoquer des blessures irréversibles :

• Fracture de l’os pénien chez le mâle
  Le pénis du chien possède un os, appelé « os pénien ». Forcer la séparation pendant le nouage peut provoquer une fracture, entraînant des douleurs intenses, une incapacité à s’accoupler à l’avenir, et nécessitant une intervention chirurgicale.
• Déchirure vaginale chez la femelle
  La vulve de la femelle se resserre autour du pénis pendant le nouage. Une séparation brutale peut entraîner une déchirure vaginale, provoquant des douleurs importantes, des saignements et des infections.

Choix du lieu d’accouplement

Le lieu de l’accouplement joue un rôle clé dans la réussite de la saillie. Les chiens doivent se sentir en sécurité et à l’aise pour que le processus se déroule sans stress.

Importance du territoire du mâle

Il est préférable que l’accouplement ait lieu sur le territoire du chien mâle. Ce dernier se sentira plus confiant et en contrôle, ce qui augmente les chances qu’il réussisse la saillie.

• Confiance et assurance
  Le mâle est généralement plus détendu lorsqu’il est dans un environnement qu’il connaît bien. À l’inverse, s’il se trouve en terrain inconnu, il peut être distrait, stressé ou réticent à l’accouplement.
• Réduction des comportements agressifs
  Sur son territoire, le mâle est plus susceptible d’adopter un comportement protecteur et attentionné envers la femelle. En terrain neutre, les chiens peuvent être plus méfiants ou nerveux.

Conditions optimales pour un accouplement du chien réussi

Pour maximiser les chances de réussite, il est important de préparer un environnement propice à l’accouplement :

• Un lieu calme et sécurisé
  Choisissez un endroit calme, à l’abri des bruits ou des distractions qui pourraient perturber les chiens. Assurez-vous qu’il n’y a pas d’autres animaux présents pour éviter les interruptions.
• Un sol antidérapant
  Un sol glissant peut rendre l’accouplement difficile, voire dangereux, car le chien mâle pourrait perdre son équilibre. Privilégiez un sol stable et antidérapant pour éviter les blessures.
• Présence du propriétaire
  La présence des propriétaires peut rassurer les chiens. Cependant, il est important de rester discret et de ne pas intervenir, sauf en cas de problème.

Comment aider deux chiens à s’accoupler ?

Parfois, les chiens ont besoin d’assistance, notamment s’ils sont jeunes, inexpérimentés ou de races différentes. Dans ces cas, l’intervention humaine peut faciliter l’accouplement.

Vérification de la compatibilité entre les chiens

Avant de tenter une saillie, il est essentiel de vérifier que les deux chiens sont compatibles :

• Synchronisation avec les chaleurs de la femelle
  Assurez-vous que la femelle est en période fertile (entre le 9ᵉ et le 13ᵉ jour des chaleurs). Une femelle non réceptive refusera l’accouplement, même si le mâle montre de l’intérêt.
• Compatibilité de taille et de race
  Les différences de taille entre le mâle et la femelle peuvent compliquer la saillie. Si le mâle est beaucoup plus petit, il peut avoir du mal à monter la femelle. Dans ce cas, une aide peut être nécessaire.

Assistance en cas de besoin

Si les chiens rencontrent des difficultés, vous pouvez intervenir pour les aider tout en restant prudent.

• Aider le mâle à trouver la bonne position
  Si le chien mâle est novice ou maladroit, vous pouvez guider doucement ses mouvements pour faciliter la pénétration. Cependant, il est important de ne pas brusquer les chiens.
• Soutenir la femelle
  Si la chienne est nerveuse ou instable, vous pouvez lui offrir un soutien en maintenant doucement ses flancs pour éviter qu’elle bouge pendant la saillie.
• Ne jamais forcer le processus
  Si les chiens ne semblent pas prêts, il est préférable d’interrompre la tentative et d’essayer à un autre moment. Forcer l’accouplement pourrait causer du stress ou des blessures.

Troubles de la reproduction chez le chien

Les troubles de la reproduction peuvent affecter aussi bien les chiennes que les chiens mâles, compromettant ainsi les chances de procréation. Ces dysfonctionnements peuvent avoir diverses origines, notamment hormonales, génétiques ou environnementales. Voici un guide des principaux troubles rencontrés chez la chienne et le chien mâle, ainsi que leurs causes potentielles et les solutions possibles.

Troubles chez la chienne

Les troubles reproductifs chez la chienne sont principalement liés aux cycles de chaleurs, qui peuvent être irréguliers, absents ou anormaux. Ces problèmes peuvent empêcher la chienne de concevoir ou compliquer la gestion de la reproduction.

Absence de chaleurs

L’absence de chaleurs, aussi appelée anœstrus primaire ou secondaire, est un trouble fréquent chez certaines chiennes.

• Anœstrus primaire :
  La chienne n’a jamais eu de chaleurs, même après l’âge de 24 mois. Ce type de trouble peut être lié à des malformations congénitales, des anomalies hormonales ou un retard de maturité sexuelle.
• Anœstrus secondaire :
  La chienne a déjà eu des cycles de chaleurs, mais ils ont cessé de manière anormale. Cela peut être dû à un stress important, une maladie systémique, un trouble endocrinien (comme l’hypothyroïdie) ou une sous-alimentation.

Solution : Un bilan hormonal et un examen vétérinaire complet sont nécessaires pour identifier la cause. Dans certains cas, des traitements hormonaux peuvent être prescrits.

Chaleurs trop longues ou trop fréquentes

Une chienne peut présenter des chaleurs anormalement prolongées ou répétées à des intervalles irréguliers, ce qui peut indiquer un dysfonctionnement hormonal.

• Chaleurs prolongées :
  Si les chaleurs durent plus de 21 jours, cela peut être le signe d’une hyperœstrogénie (excès d’œstrogènes), de kystes ovariens ou d’une infection utérine.
• Chaleurs trop fréquentes :
  Des chaleurs survenant à des intervalles inférieurs à 4 mois peuvent être causées par des troubles hormonaux, notamment un déséquilibre de la fonction ovarienne.

Solution :
Un suivi vétérinaire est indispensable pour évaluer la fonction ovarienne et détecter d’éventuelles anomalies. Une échographie et des dosages hormonaux peuvent être nécessaires pour poser un diagnostic.

Troubles chez le chien mâle

Chez le chien mâle, les troubles de la reproduction sont souvent liés à une baisse de libido ou à des anomalies de la production de spermatozoïdes. Ces dysfonctionnements peuvent avoir des causes hormonales, infectieuses ou congénitales.

Hyposexualisme

L’hyposexualisme se manifeste par une diminution de la libido ou un désintérêt pour la reproduction, même en présence d’une femelle en chaleur.

Causes possibles :

• Déséquilibres hormonaux, notamment une carence en testostérone.
• Maladies chroniques affectant la vitalité du chien.
• Stress, anxiété ou mauvaise socialisation.
• Troubles congénitaux affectant les organes reproducteurs.

Solution : Un dosage hormonal permettra de vérifier le niveau de testostérone. Si le trouble est d’origine psychologique, des thérapies comportementales peuvent être envisagées pour aider le chien à retrouver un comportement reproductif normal.

Azoospermie

L’azoospermie est un trouble caractérisé par l’absence totale de spermatozoïdes dans le sperme du chien mâle, ce qui le rend stérile.

Causes possibles :

• Obstruction des canaux déférents empêchant la sortie des spermatozoïdes.
• Troubles génétiques affectant la spermatogenèse (production de spermatozoïdes).
• Infections ou inflammations des organes reproducteurs, comme l’épididymite.
• Causes hormonales telles que des niveaux insuffisants de testostérone.

Solution :
Un examen du sperme (spermogramme) est nécessaire pour confirmer le diagnostic. Selon la cause, des traitements peuvent être proposés, comme des antibiotiques en cas d’infection, ou des traitements hormonaux si le problème est lié à une déficience en testostérone.

Que faire en cas d’échec de la saillie ?

L’échec d’une saillie peut être frustrant pour les propriétaires qui souhaitent faire reproduire leurs chiens. Plusieurs facteurs peuvent expliquer l’absence de fécondation, notamment une mauvaise synchronisation avec les chaleurs de la femelle, des incompatibilités entre les chiens ou des problèmes de fertilité. Voici les solutions possibles pour maximiser les chances de reproduction après un premier échec.

Multiplication des tentatives

Lorsqu’une première tentative de saillie échoue, il est recommandé de réessayer plusieurs fois pendant la période fertile de la femelle. Toutefois, il est important d’être attentif aux comportements des deux chiens et de vérifier leur compatibilité.

Réaliser plusieurs saillies pendant l’œstrus

Le moment choisi pour la saillie est essentiel. La période optimale pour une fécondation se situe généralement entre le 9ᵉ et le 13ᵉ jour des chaleurs, mais cela peut varier selon les femelles.

• Planifiez plusieurs saillies
  Pour augmenter les chances de réussite, il est conseillé de réaliser plusieurs saillies à 24 ou 48 heures d’intervallependant la phase fertile. Cela permet de maximiser la présence de spermatozoïdes au moment de l’ovulation.
• Surveillez les signes de réceptivité
  Observez la posture de la femelle (réflexe de lordose, queue décalée) et les comportements du mâle. Si la chienne refuse systématiquement le mâle, cela peut indiquer un problème de timing ou une incompatibilité.

Identifier d’éventuelles incompatibilités

Parfois, un échec de saillie peut être dû à une incompatibilité entre le mâle et la femelle, qu’elle soit d’ordre comportemental ou physique.

• Incompatibilité comportementale
  Si l’un des chiens est trop stressé, peu socialisé ou manque d’expérience, cela peut compliquer l’accouplement. Dans ce cas, il est préférable d’introduire les chiens dans un cadre plus calme et de les laisser interagir librement avant de tenter la saillie.
• Incompatibilité physique
  Des différences de taille trop importantes peuvent rendre l’accouplement difficile. Par exemple, un mâle beaucoup plus petit que la femelle peut avoir du mal à monter celle-ci. Dans ces cas, une assistance humaine ou le recours à l’insémination artificielle peut être envisagé.

Recours à l’insémination artificielle

Si les tentatives de saillie naturelle continuent d’échouer, l’insémination artificielle est une solution efficace. Elle permet de surmonter les problèmes d’incompatibilité et d’assurer une fécondation dans des conditions contrôlées.

Déroulement d’une insémination

L’insémination artificielle consiste à prélever le sperme du chien mâle pour l’introduire directement dans l’appareil reproducteur de la femelle. Cette procédure est réalisée par un vétérinaire spécialisé.

1. Préparation du mâle
   Le vétérinaire prélève le sperme du chien mâle, généralement par stimulation manuelle ou à l’aide d’une chienne en chaleur pour déclencher l’éjaculation.
2. Analyse du sperme
   Le sperme est analysé pour vérifier sa qualité : concentration, motilité des spermatozoïdes et absence d’anomalies.
3. Introduction du sperme
   Le sperme est introduit dans l’utérus de la femelle à l’aide d’une sonde adaptée. Cette étape peut se faire de différentes manières :
   • Insémination vaginale
   • Insémination intra-utérine (plus précise et souvent plus efficace).

Taux de réussite d’une insémination artificielle chienne

L’insémination artificielle offre des résultats intéressants, notamment lorsque la saillie naturelle est impossible.

• Taux de réussite moyen : environ 75 % si les conditions sont optimales (qualité du sperme, bon timing, santé de la femelle).
• Facteurs influençant le succès :
  • Moment de l’insémination (idéalement au pic de l’ovulation).
  • Qualité et conservation du sperme (le sperme frais a un meilleur taux de réussite que le sperme congelé).

Bon à savoir : Le recours à l’insémination artificielle est encadré par des réglementations strictes, notamment pour les chiens de race, afin de garantir la traçabilité des portées et éviter les abus.

Contraception canine : castration et stérilisation

La contraception canine est une mesure de prévention essentielle pour limiter les portées non désirées et améliorer la santé globale des chiens. Deux méthodes principales existent : la contraception médicamenteuse et la castration ou stérilisation chirurgicale. Voici un guide complet pour comprendre pourquoi et comment envisager une contraception canine.

Pourquoi envisager une contraception ?

La contraception chez le chien n’est pas seulement une solution pour éviter les naissances indésirées. Elle permet également de prévenir certaines maladies graves et de réduire les comportements indésirables liés à la reproduction.

Éviter des portées non désirées

L’une des principales raisons de choisir une contraception est de contrôler la reproduction. Une seule portée peut compter plusieurs chiots, ce qui représente une responsabilité importante pour les propriétaires.

• Réduire les abandons
  Les portées non désirées sont l’une des causes principales des abandons de chiots. En contrôlant la reproduction, les propriétaires contribuent à réduire la surpopulation animale.
• Faciliter la gestion des chiens
  Chez les femelles, la stérilisation permet d’éviter les chaleurs, qui peuvent être contraignantes (pertes sanguines, comportements de fuite). Chez les mâles, la castration réduit les comportements liés à la recherche de femelles.

Réduire les risques de maladies

La contraception chirurgicale peut également avoir des bénéfices significatifs sur la santé du chien, en réduisant le risque de maladies graves.

• Chez les femelles :
  La stérilisation permet de prévenir certaines pathologies, notamment :
  • Pyomètre (infection de l’utérus, souvent fatale si non traitée).
  • Tumeurs mammaires (le risque est réduit si la stérilisation est effectuée avant les premières chaleurs).
  • Tumeurs ovariennes et utérines.
• Chez les mâles :
  La castration réduit les risques de :
  • Tumeurs testiculaires.
  • Hyperplasie bénigne de la prostate (augmentation du volume de la prostate).
  • Comportements agressifs ou fugueurs liés à la recherche de femelles.

Méthodes disponibles

Deux grandes méthodes de contraception sont disponibles : la contraception médicamenteuse, utilisée de façon temporaire, et la castration ou stérilisation chirurgicale, qui est une solution définitive.

Contraception médicamenteuse

La contraception médicamenteuse est une solution temporaire qui permet de bloquer les cycles hormonaux de la femelle ou de réduire la libido du mâle.

• Chez la femelle :
  Des injections ou des comprimés à base de progestagènes peuvent être administrés pour bloquer les chaleurs. Cette méthode est parfois utilisée chez les chiennes destinées à la reproduction mais pour lesquelles on souhaite retarder la saillie.
• Chez le mâle :
  Des implants hormonaux peuvent être placés sous la peau pour réduire temporairement la production de testostérone. Cela diminue la libido et les comportements reproductifs (fugue, marquage urinaire).

Précautions : La contraception médicamenteuse peut avoir des effets secondaires, notamment un risque accru de tumeurs mammaireset de pyomètre chez les femelles. Elle doit être utilisée de manière contrôlée, sous supervision vétérinaire.

Castration et stérilisation chirurgicales

La castration et la stérilisation chirurgicales sont des méthodes définitives, très courantes, qui consistent à retirer les organes reproducteurs.

• Castration chez le mâle :
  Cette intervention consiste à retirer les testicules du chien. Elle empêche la production de spermatozoïdes et réduit le niveau de testostérone.
• Stérilisation chez la femelle :
  La stérilisation consiste à retirer les ovaires, parfois accompagnés de l’utérus (ovariectomie ou ovariohystérectomie). Cela supprime les cycles de chaleurs et empêche toute reproduction.

Avantages de la chirurgie :

• Méthode définitive, efficace à 100 %.
• Réduction des comportements indésirables chez les mâles (agressivité, marquage, fugue).
• Prévention de nombreuses maladies, notamment les tumeurs.

Inconvénients à prendre en compte :

• Risque d’embonpoint post-chirurgie, nécessitant une adaptation de l’alimentation.
• Intervention irréversible.

NB : Consultez un vétérinaire pour toute question liée à la reproduction du chien